Saturday, February 21, 2009
Notre président est « populiste « Envisager que les profits des entreprises soient répartis par tiers est un effet d’annonce qui va se faire pâmer les badauds de l’économie et exaspérer les « patrons « Charbonnier est maître chez soi !
1 – Ce n’est pas sérieux. Deux cas de figure bien différents (donnés avec des chiffres approximatifs ) le montrent.
Total Fina Elf. 14 milliards de bénéfice : 1,3 pour les 96000 salariés = 48600 euros par salarié. 1/3 pour 100 milliards de capitalisation : 4,7 % de dividendes
La Redoute : 33,4 millions de bénéfice : 1/3 pour 5000 salariés = 6700 euros par salarié. 1/3 pour 44 millions de capitalisation : 25,3 %
2 – Le chiffre de résultat qui n’est pas contestable ( en principe ) est le résultat brut d’exploitation : Recettes Ht d’exploitation – dépenses Ht d’exploitation ( le cash flow brut des anglo-saxons ). En principe également le cash flow net, s‘il ne prend en compte que les amortissements légaux.
Ensuite c’est la bouteille à l’encre. Un bilan doit être - prudent - présentable au banquier ! Interviendront donc toutes sortes de provisions ( pour - risque d’emploi, risque de change, créances douteuses, dépréciations de stocks – reprises d’amortissements différés, pertes antérieures……).
3 - Chaque entreprise est un cas particulier. Laissons les partenaires sociaux sonder les reins et les cœurs ( ! ) examiner les besoins d’investissements pour l’amélioration des performances économiques et les conditions de travail. Ils sauront déterminer la part qui doit revenir pour revaloriser leurs contrats de travail et l’intéressement aux résultats selon les efforts accomplis.
4 – L’Etat doit vérifier si les résultats sont « sincères et véritables «. Il s’assurera que TVA et impôts sur les bénéfices sont au rendez-vous. N’évoque t-on pas 50 à 60 milliards de fraudes fiscales ? des niches fiscales très protégées ? C’est le rôle bien sûr des commissaires aux comptes. Mais de nombreux exemples récents montrent que de gros poissons passent à travers les filets, plus ou moins légalement.
Les dirigeants de l’Etat depuis près de quarante ans sont des théoriciens qui réglementent, font voter des lois quand la bataille est déjà perdue. Le déficit du commerce extérieur est un indicateur qui ne trompe pas. L’Allemagne excédent 150 milliards – La France déficit 55 milliards. Par sagesse, président, laissez les partenaires sociaux se débrouiller entre eux et attelez-vous à,une partie de votre mission : mettre de l’ordre dans les finances publiques.
Wednesday, February 18, 2009
Le rendez-vous du 18 Février semble à priori « clandestin », démocratiquement artificiel. Il semble que les trois heures prévues à l’Elysée ont été préfabriquées dans le secret des Etats Majors. Et l’annonce d’une nouvelle intervention du chef de l’Etat à la télévision montre clairement une méthode cadenassée et unilatérale du dialogue.
Elle semble incongrue par rapport aux mécontentements, exprimés dans les rues. Premier ministre, députés, sont aux abonnés absents. La réunion de l’Elysée ne sera pas - semble t-il – une » réunion » mais une convocation dans le bureau du directeur, d‘une partie des représentants des élèves turbulents.
Sunday, February 15, 2009
Deux retombées du G7 de Rome : Limiter les commissions des traders et surtout ne pas céder au protectionnisme !. Pommader en quelque sorte le régime capitaliste.
Or le bon sens populaire nous invite lorsque souffle la tempête à nous abriter, en prenant soin de ne pas se réfugier sous un arbre, qui pourrait recevoir la foudre. Car on peut craindre que la tempête ne se renforce.
Il faut donc « mettre à l’abri « nos économies nationales, pour quelques trimestres, avec une obsession maintenir le niveau de l’emploi, si possible le conforter et conforter le pouvoir d’achat. Trois mesures seront efficaces.
A ) - Demander aux entreprises de rétablir les effectifs au minimum de ceux qui existaient en Janvier 2008, de suspendre tout licenciement, de moduler les temps de travail en fonction des carnets de commande. Il faut maintenir la force de travail en l’état de marche pour pouvoir redémarrer dès l’accalmie de la tempête. La collectivité verse aux entreprises la part de salaires de la sous-activité, avec comme taux de cotisations sociales, l’épargne retraite.
B ) - Bloquer les taux de change – fixer pour les cours des actions 70 % de la valeur normale de capitalisation – geler les cours du pétrole et des matières premières, au niveau de la valeur économique de ces marchandises. Instaurer une taxe spéciale sur les stocks, pour décourager les spéculateurs.
C ) - Emettre 30 milliards d’emprunt obligataire, pour financer les sous-activités. Annoncer le remboursement, quand l’économie aura repris des couleurs. Un emprunt » volontaire » à forte incitation citoyenne. Une espèce de contribution dirigée. Celui qui dispose de 100 millions d’euros, vivra aussi bien avec 50. Il continuera à pouvoir manger de la brioche, pendant que quelques-uns font les poubelles.
Réguler l’économie de marché, soit, quand il y a des négociations sereines possibles. Mais nous sommes en guerre avec ces oiseaux de malheur qui ont mondialisé leurs profits au détriment des intérêts légitimes de leurs concitoyens.
On nous cache la vérité sur la situation de l’économie. La crise à venir sera très grave, parce que les citoyens et consommateurs n’ont aucune confiance en ceux qui dirigent. D’ailleurs, en réalité, ils ne dirigent pas, ils versent de l’argent qu’ils n’ont pas dans des banques en déficit, paniers percés de surcroît.
Les ministres des finances des 7 vont se réunir à Rome. Parions qu’il ne sortira de cette énième réunion que de beaux discours et quelques mesurettes……à venir, genre limitation des commissions de telle ou telle catégories d’agents financiers. Et le déficit du budget de notre pays et la dette se creuseront un peu plus sans amélioration de la santé générale.
Friday, February 06, 2009
Vous avez regardé probablement à la télévision Nicolas Sarkozy hier soir.
Le décor était surréaliste. On pouvait imaginer le château de Versailles en 1789, où l’on mangeait de la brioche quand le peuple de Paris réclamait du pain !
Une bonne nouvelle ! La participation aux bénéfices des entreprises. Le Général de Gaulle l’avait envisagé, il y a quarante ans ! 2009 sera une bonne année pour la mettre en place, puisqu’il n’y aura pas de bénéfices ! Une formulation plus générale aurait été d’instituer une participation aux résultats. Les salariés décaissant des pertes sur leur salaire. Voilà de la solidarité économique en cette période de crise.
Aucun chiffrage des mesures envisagées : suppression de la taxe professionnelle + suppression de l’impôt sur la première tranche de l’impôt sur le revenu + allocations familiales…… Quel sera le manque à gagner dans les recettes de l’Etat ? Qui décaisse? Le déficit du budget ?
Nicola Sarkozy semble quitter le bateau de luxe du libéralisme, sur lequel il voyage depuis longtemps, pour descendre sur la terre des Français inquiets. Seul ou avec une partie des trésors de ses amis ?
La solidarité serait que le bateau rentre au port, que les plaisanciers abandonnent une partie de leurs privilèges. Une nuit du 4 Août, à la mode d’aujourd’hui : Rémunérations plafonnées, taux d’intérêts limités, Fortune limitée……
Mieux vaut demander à ceux qui le peuvent de réduire le déficit de l’Etataujourdhui pour ne pas laisser encore plus de dettes à nos enfants demain !
Thursday, February 05, 2009
Si vous avez regardé l’émission d’Arlette Chabot vendredi soir, vous avez eu une première réponse aux manifestations du jeudi 29, avec Xavier Bertrand, nouveau grand patron de l’UMP.
Leur formation politique a tiré une première leçon. Fini l’Union pour la Majorité Présidentielle. Désormais c’est l’Union du mouvement populaire.Ils se savent très impopulaires ici dans les banlieues, les usines, les collèges, mais suffisamment bons bourgeois dans les beaux quartiers et les banques. Un nouveau RPF, UDR, UNR, RPR …… ? Repeindre la façade peut faire disparaître un temps les fissures du mur, mais dès la prochaine pluie……
Bien sûr, il y avait Martine Aubry. Son plaidoyer pour son plan de relance, m’a fait penser aux premières mesures du gouvernement Maurois en 1981. Mais il manquait le grand souffle du « Changer la Vie, » de l’époque. Certes le souffle, on l’a vu, n’était que du vent plus ou moins chaud.
Par pitié, Madame la première secrétaire du PS, pas de relance en assistanat ! Une nouvelle politique qui mobilise a ) les forces économiques de terrain, - les opérateurs – b) immobilise véritablement en France les capitaux stratégiques, c) mette en place une nouvelle organisation authentiquement décentralisatrice, d) adopte d’autres méthodes pour galvaniser les responsabilités individuelles.
Un autre chemin vers le bien public, un chemin qui monte.
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