Monday, December 15, 2008

15 – 12 –
On reparle du protectionnisme. Notons tout d’abord qu’il est condamné en règle général par les libéraux purs jus, les petits libéraux. Ceux qui ont l’œil sur le champ du voisin. Pour les Français, l'opportunité n’est pas la même que pour les Chinois. Car la Chine n’est pas un pays, c’est un continent, avec une population sous même régime politique, même monnaie pour 1 milliard et demi d’habitants. L’ouverture au commerce international fut l’opportunité pour elle de faire tourner ses usines avec de fortes exportations. L’occident achète beaucoup moins ? Les dirigeants vont donc se retourner vers le développement de leur marché intérieur, jusqu’à ce que les échanges reprennent. Ils vont se protéger du vent froid venu de l’extérieur.
La France n’a pas cette faculté. Elle n’a pas la taille de « consommer « toutes les voitures qu’elle fabrique, les avions qu’elle invente, de manger tout le blé qu’elle produit. Le protectionnisme à son niveau n ‘est donc pas une solution de remplacement occasionnelle. Elle n’est pas à taille.
Celle-ci, nous pouvons la calculer. On aboutira à l’addition de l’Allemagne + l’Angleterre + la France + l’Italie + l ‘Espagne + le Benelux, pays où l’on trouve des niveaux de salaires, de protections sociales comparables. Le protectionnisme est alors viable. Il permet de se réorganiser en interne. Mais voilà, en perdant trois à quatre décennies de chamailleries nationalistes, nous n’avons pas la structure politique cohérente nécessaire, les fiscalités propices. Heureusement, il y a l’euro. Cela devrait permettre de se coordonner tant bien que mal.

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