Friday, October 03, 2008

Publications décalées…… suite à une interruption d'internet et téléphone de 20 jours !!! et par dessus le marché un nouvel E-Mail : Philippe.Wolfrom@orange.fr.

19/09 : Crise financière ? Des tumeurs buboniques qui explosent sur le corps de l’économie occidentale. Mais le tissu industriel reste aussi sain que la veille. Les usines sont toujours là, dans les mêmes locaux. On y fabrique aujourd’hui comme hier les mêmes produits, avec la même qualité. Pas d’inquiétude à avoir ? Si… hélas.
Le risque est qu’il n’y ait plus de clients, faute de pouvoir d’achat. Et c’est ce qui nous pend au nez avec les dettes scandaleuses des Etats, les dépenses inconsidérées pour les armements, les gaspillages de toutes sortes.
Évidemment ce que l’on appelle « la crise’ , ce qui devrait s’appeler le hold-up des finances apatrides, touche aussi les économies des petits épargnants, qui ont constitué un petit portefeuille en actions de ces sociétés surévaluées financièrement. Et voilà une nouvelle spoliation du travail mis de côté. On touche du doigt l’injustice de ces dégâts collatéraux causés, par les spéculateurs professionnels.


21/09 : La crise financière apporte une preuve irréfutable que l’on ne peut faire confiance à un marché que s’il est régulé.
L’exemple de marchés citoyens nous est fourni par ces espaces où clients et fournisseurs échangent produits et argent de façon sereine. Nous connaissons ces marchés hebdomadaires de villages et des quartiers des grandes villes, où règne une atmosphère bon enfant. Tout est transparent. Les étals sont proprement alignés, les marchandises exposées avec goût, les prix affichés sur des étiquettes lisibles, . On devise, on compare, on choisit. Le marchand pèse ce qui est commandé et annonce la somme à payer. Le préposé municipal déambule sereinement. À midi, on range, on nettoie. Si les affaires ont marché tout le monde est content.
Réguler les mouvements de capitaux, les canaliser vers les investissements profitables au plus grand nombre, c’est un des rôles essentiels des Etats. Et en Occident, compte tenu des sommes en question, c’est devenu un impératif catégorique pour une Europe véritablement politique. Tant que l’Union Européenne sera un club de nations juxtaposées, qui cherchent d’abord l’intérêt national, les USA occuperont cette influence mondiale, dont on voit les résultats financiers aujourd’hui.


26/09 : Hier soir, discours populiste de Nicolas Sarkozy au Zenith de Toulon, devant des supporters. Il a poussé des portes grandes ouvertes depuis plusieurs mois :- moins de croissance, jusqu’a évoquer une récession, - accroissement du chômage, conséquence hélas mathématique, - baisse du pouvoir d’achat, résultant de la crise.
Et une série de bonnes intentions, comme une remise à plat du capitalisme. On aurait aimé le voir se prononcer pour un serpent monétaire international, l’éradication des paradis fiscaux, un plancher des cotations boursières à la valeur technique et commerciale des sociétés, un emprunt de solidarité à remboursement variable en taux et en délai des revenus de plus de 15000 euros nets mensuels pour une augmentation de 4 % des salaires nets inférieurs à 1500 euros.
Quant au président en exercice de l’Union Européenne, au lieu d’une grand messe, il aurait pu réunir en urgence ses partenaires européens pour engager des actions concertées sur notre continent. Les USA sont suffisamment riches et entreprenants pour sortir du fossé tout seuls. Notre principal problème est de coopérer désormais en toute indépendance économique avec eux.
Mais hier, nous avions l’éternel candidat d’une droite inquiète, embarrassée de tenir une patate chaude, qu’il a contribué à faire cuire dans une casserole à moitié vide. Dans une situation de crise comme celle-là quelle erreur d’avoir autant de dettes et de déficit budgétaire. Pas de marge de manœuvre possible, si l’on s’entête à réformer au profit des très riches.


29-09 :
A Toulon, l’Europe était absente. Pour recommander un capitalisme qui se moralise, il ne faut pas réunir une fraction de militants franco-français quand on a en charge la présidence de l’Union Européenne. Ni une conférence de presse. Même un discours à l’assemblée de Strasbourg n’est pas suffisant.
Il faut s’adresser aux citoyens qui composent l’Union, en direct, émettre des propositions concrètes de réformes au niveau communautaire pour réguler les mouvements et emplois des masses monétaires, lancer un programme d’actions concertées pour assainir l’économie occidentale. Nous avons un atout majeur: l’euro. Il faut l’utiliser dans une politique d’harmonisation des salaires et des revenus, de la protection sociale, des fiscalités nationales.
Difficile compte tenu des disparités régionales ? Probablement à court terme. Donc progresser par associations successives : 1 - France-Allemagne, 2 - + Italie - 3 - + Espagne 4 - + Belgique-Hollande. A ce stade, les autres pays devront se décider : Fédération ou Confédération ? Et la Grande Bretagne ? Elle devra enfin choisir sa préférence communautaire : USA ou Europe.
On ne peut pas compter sur Nicolas Sarkozy. Un nationaliste modéré, très atlantiste aligné. Dommage, en s’engageant dans une consolidation politique de l’Europe, il rendrait un grand service à nos amis américains. Ils vont en avoir grand besoin dans la confrontation économique avec la Chine et l’Inde.


3-10 :
Il fallait « sortir « un budget 2009. Exercice difficile avec une croissance faible, une perspective d’accroissement du chômage, une situation insatisfaisante du pouvoir d’achat ……des petits salaires et petites retraites. Le premier ministre s’est donc réfugie dans une exaltation de l’unité nationale, très riches et très pauvres confondus. Grande nouvelle, il n’y aura de nouvelles baisses d’impôts en 2009 et le déficit de la Nation progressera de 10% !
Comment les « petits « pourraient ils se serrer contre les « gros « qui ont écrémé l’économie nationale. Bien sûr, il y a des « gros « qui sont de bons citoyens, mais globalement les injustices qui bafouent l’idéal républicain : - Liberté – Egalité – Fraternité – progressent dans notre pays.
Un autre premier ministre aurait annoncé la suppression du bouclier fiscal, la fermeture des niches fiscales, une augmentation temporaire des taux d’impositions des deux dernières tranches de l’impôt sur le revenu, voir la création d’une imposition « de crise «.
Monsieur Fillon, la solidarité nationale à votre niveau de responsabilité politique, cela se construit. Suppression du bouclier fiscal = + 7 milliards de recettes supplémentaires + suppression de 20 % des niches fiscales (pour commencer ) = 15 milliards + un peu d’ISF = 1 Milliard = 23 Milliards de retour d’accroissement de richesses. Un déficit de 29 Milliards au lieu de 52, voilà ce qui aurait été une bonne nouvelle.

Comments: Post a Comment

Subscribe to Post Comments [Atom]





<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

Subscribe to Comments [Atom]