Friday, October 10, 2008

10-10. Les bons comptes font les bons amis.
Fin décembre 1969, l’action Saint Gobain végétait à 150 frs par titre. Monsieur Antoine Riboud - ( président des Glaces de Boussois à l’époque, société qui deviendra BSN, puis Danone ) - lançait la première et fameuse grande OPA à 210 frs. Notre équipe d’une dizaine de cadres autour du président de Vogué calcula alors le cours “ technique “ de la valeur de l‘action à 320 frs.
Nous avons donc utilisé ce constat économique pour convaincre les petits porteurs ( > 300000 ! ) de ne pas vendre. Lors de la journée portes ouvertes organisée un samedi au siège social de Neuilly, nous répétions en plaisanterie : » On vous dit dans les journaux que Saint Gobain est une vieille dame ?…Soulevez ses jupes, vous verrez qu’elle a des jambes de jeune fille ! «
Cette OPA, une première en France, fut une manifestation éclatante des manipulations financières et politiques de concentration et redistribution géographique industrielles que l’on appelle maintenant mondialisation.
Le scandale, soigneusement étouffé, du rachat en Bourse la veille de la clôture de l’OPA, d’un million de titres par une société compère de Suisse, alimentée par la Deutsche Bank, permit de faire échouer l’absorption par Boussois. L’opération coûta aux actionnaires Saint Gobain ( les petits ) 60 millions de frs, que Monsieur Riboud apporta à sa société. ( 1 million de titres achetés avec une plus value de 60 frs en une journée ! ).
Il déclara à la télévision que les membres du Conseil d’Administration devraient être mis en prison, mais les loups de la finance ne se dévorent pas entre eux. L’affaire fut “ juteuse “ pour les prédateurs de la banque de Suez et les porteurs d’actions Pont à Mousson.

Suggestion A1 : a - Lors de leurs Assemblées générales annuelles, les sociétés cotées en Bourse devraient afficher la valeur technique de leurs titres. b - Cette évaluation serait certifiée « sincère et véritable « par les commissaires aux comptes. c - Jusqu’à la future assemblée générale, les achats et ventes ne pourraient être négociés qu’à plus ou moins huit % , par exemple, de la valeur de référence), net d’impôt. Naturellement ce % pourrait être différent selon les grands secteurs de l’économie ( Batiment : 6 % – Automobile : 7 % – Santé : 8 % - Distribution : 6 % ). d - En cours d’année, les agences de notification publieraient d’éventuelles modifications importantes qui augmenteraient ou diminueraient la valeur de référence, en accord avec le commissariat aux comptes.
Maitres mots : - Calmer le jeu - Transparence économique – En priorité, Valoriser l’économie réelle. Mais la dissimulation bancaire, sous le vocable du secret bancaire, cela n’existe pas qu’en Suisse.

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